mercredi 11 décembre 2013

Soutenance de thèse en histoire du livre

Soutenance de thèse en histoire du livre

Marie-Claire Boscq soutiendra sa thèse de doctorat,
préparée sous la direction de Jean-Yves Mollier,
sur
La librairie parisienne sous surveillance (1814-1848).
Imprimeurs en lettres et libraires sous les monarchies constitutionnelles
  le jeudi 12 décembre 2013 à 14h30

Jury : Mmes et MM
Frédéric Barbier, directeur d’études à l’EPHE, directeur de recherche au CNRS (Ens/ Ulm), membre de l’Institut d’études avancées de l’université de Strasbourg,
Christine Haynes, professeur à l’université de Charlotte (Etats-Unis), pré-rapporteur,
Jean-Dominique Mellot, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France,
Jean-Yves Mollier, professeur à l’université de Versailles- St-Quentin, directeur de la thèse,
Elisabeth Parinet, directeur d’études à l’Ecole nationale des chartes, pré-rapporteur,
Jean-Claude Yon, professeur à l’université de Versailles- St-Quentin, directeur de la thèse

La soutenance est publique. Elle aura lieu à l’université de Versailles- Saint-Quentin, bâtiment d’Alembert, salle des thèses, 57 bd d’Alembert, 78280 Guyancourt.
Le quartier des libraires, à Paris, avant Haussmann
Marie-Claire Boscq situe son étude sur la surveillance de la librairie au temps des dernières monarchies françaises, de 1814 à 1848, dans Paris intra-muros. Les textes fondateurs de Napoléon Ier (décret du 5 février 1810) et de Louis XVIII (loi du 21 octobre 1814) constituent en effet le socle de la surveillance, avec la création de ces deux institutions majeures que sont, d’une part, l’administration chargée de la gestion et de la surveillance du commerce des écrits (la « librairie ») et, d’autre part, l’instauration d’un brevet professionnel obligatoire pour tout imprimeur en lettres et libraire tenant boutique. S’y ajoute la mise en place d’un numerus clausus pour les imprimeurs typographes.
L’étude se divise en trois parties.
La première s’attache aux conditions d’obtention du brevet, véritable sésame d’«entrée en librairie», que suit une analyse quantitative et qualitative des 1800 brevetés parisiens de la période (analyse conduite sur la base des dossiers de brevets conservés aux Archives nationales). La deuxième partie s’intéresse aux «armes de la surveillance»: d’une part, son cadre légal et réglementaire et, de l’autre, les hommes chargés du contrôle, inspecteurs de la librairie et commissaires de police. La surveillance en action est l’objet de la troisième partie: contrôle des professionnels et contrôle des ouvrages. Les écrits contraires à l’ordre politique, religieux ou moral du moment sont dénoncés et les professionnels poursuivis. Les condamnations prononcées à leur encontre sont nombreuses et peuvent être lourdes (amendes et prison). La presse périodique et le théâtre ne sont pas pris en compte dans cette étude.
En conclusion, entre liberté de publier annoncée par les Chartes et censure inavouée, cette étude souligne les hésitations du pouvoir monarchique que trahissent les inflexions politiques des différents gouvernements (communiqué par M.-C. Boscq).

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