Chers Amis,
Voici venue la saison d'été, malgré les apparences encore trompeuses aujourd'hui (mais il paraîtrait que l'été serait en fait pour demain, tout au moins en France au nord de la Loire).
L'été, c'est à dire le plus souvent le 21 juin: la théorie des mois est largement présente dans l'iconographie, entre autres dans les livres manuscrits (une des séries les plus célèbres est naturellement celle des Très riches heures du duc de Berry) ou imprimés (par ex., le Compost ou Calendrier des bergers dont nous avons parlé ici même, ou encore les multiples livres d'Heures imprimés).
Mais, pour quitter un instant l'histoire du livre (et puisque les vacances approchent), tournons-nous vers "le pays où fleurissent les citronniers" (Goethe) et admirons les bas-reliefs sculptés à la façade polychrome de la cathédrale de Lucques (Lucca), en Toscane. Le symbole classique du mois de juin est celui de la moisson (cf ci-dessus). D'ailleurs, le petit bois figurant en tête de juin dans le Compost représente lui aussi un paysan occupé à aiguiser sa faux.
Donc, voici aussi venu le temps de la moisson. Notre blog existe depuis février dernier, et le compteur mis en place à partir de juin (faute de capacités techniques et de temps) permet d'avoir une idée de sa fréquentation: un peu plus de 900 visiteurs en trois semaines, ce qui semble constituer un chiffre non négligeable et qui encourage en tous les cas à poursuivre.
Mais les séminaires et autres colloques se raréfient pendant les mois d'été, laissant d'autant plus de temps pour la lecture et pour l'écriture. La librairie de gare (cf ci-dessous) illustre l'un des volumes de la célèbre "Bibliothèque des chemins de fer", Les Vacances à Trouville de Louise Chéron de la Bruyère (éd. 1888): les enfants, au moment de partir pour la mer, choisissent leurs lectures de voyage, et on s'amusera de voir Hachette faire plus ou moins discrètement, par le texte et par l'image, la promotion de sa propre maison et de ses propres titres. La scène se déroule certainement Gare Saint-Lazare, et l'habillement de nos jeunes voyageurs témoigne de l'aisance de la clientèle du nouveau quartier de l'Europe, et de l'ouest parisien en général, depuis le dernier tiers du XIXe siècle. Dans l'imagerie de la Librairie Hachette, la bibliothèque de gare est d'une certaine manière un lieu "distingué" au sens bourdieusien du terme.
Quant à nous, même si le rythme des billets sur ce blog pourra décroître, nous souhaitons à tous l'été le plus agréable possible. Nous continuerons à rester en relations par le biais conjoint des livres... et des NTIC (alias les nouvelles technologies de l'information et de la communication, pour revenir au XXIe siècle).
Sur les Très riches Heures du duc de Berry, voir: http://crdp.ac-amiens.fr/ingedoc/carte_ressources/trhlivre.htm
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