Pour autant, la topographie urbaine laisse une petite place à la culture traditionnelle de la calligraphie, du dessin et de la peinture lorsque nous abordons la rue de Liliuchang, dite rue des antiquaires. L’atelier du pin et du bambou (Song Zhu Zai) ouvre en 1672, et propose les «quatre trésors du lettré» (autrement dit, papier et matériel pour écrire et pour peindre: pinceau, bâton d'encre, pierre à encre, papier), ainsi que des chefs d’œuvre de la calligraphie et de la peinture (dont bon nombre de pièces contemporaines). En 1896, c’est l’ouverture d’un atelier de xylographies polychromes, désormais sous la raison sociale de Rong Bao Zhai. L’entreprise est nationalisée en 1950 et, pour autant que l’on lise entre les lignes, elle est toujours aujourd’hui une entreprise d’État.
Pourtant, sous le porche de Rong Bao Zhai, une note historique en chinois et en anglais témoigne du souci nouveau de se réapproprier une histoire et une tradition culturelle longtemps ignorées. D'une manière générale d'ailleurs, si le temps est toujours, en Chine, à la démolition radicale et à la reconstruction à l'occidentale (buildings, etc.), on perçoit pourtant un souci nouveau quant à la préservation du patrimoine architectural, urbanistique et muséographique. Cette problématique est particulièrement complexe en Chine, pays qui a subi les excès de la Révolution culturelle de Mao et le cortège incroyable de destructions qui a accompagné celle-ci, mais pays qui se trouve toujours soumis aujourd'hui à des pressions considérables d'ordre dans le domaine de l'économie.
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