dimanche 13 mai 2012

Revue roumaine d'histoire du livre

Revista Romana de istoria cartii,
7e année, n° VII,
188 p., ill.
Revue publiée par la Bibliothèque de l’Académie de Roumanie, la Bibliothèque centrale et universitaire et la Bibliothèque nationale de Roumanie, sous la direction de Doru Bădără.
ISSN 1584 7896

Les articles de cette livraison sont publiés en anglais, français et roumain, avec des résumés.

Table
Un destin d’intellectuel au XVIe siècle: Étienne Dolet, par Frédéric Barbier
Constantin Karadja (1889-1950), homme de culture et diplomate, par Ileana Stănculescu
Un bibliophile moldave au début du XIXe siècle: le grand écuyer Ioan Balş, par Constantin Karadja
L’Octoi de Macarie, par Doru Bădără (suivi du compte rendu d’un ouvrage publié à l’occasion du cinquième centenaire du premier livre imprimé de musique liturgique en Roumanie)
In Honorem Gabriel Ştrempel, par Ştefan Ştefănescu
Nouveaux détails sur le Tetraevangelhie de Gavri Uric, 1429) (sur le ms Bodl. Canon Graeci 122), par Elena Ene D-Vasilescu
Notes bibliologiques (4) et (5), par Mihai Mitu
Luigi Fernando Marsigli et les Balkans, par Anna Angelova et Dimitar Vesselinov
Vasile Manole Buga, éditeur, épistate et directeur d’imprimerie à Bucarest et à Buzău (1819-1838), par Daniela Lupu
Livres provenant des bibliothèques roumaines médiévales conservés à la Bibliothèque du Saint Synode, par Policarp Chiţulescu
Le Troparion, la plus courte poésie hymnographique, par Alexandra Crăciunescu
Comptes rendus d’ouvrages
On notera particulièrement l’article consacré au grand écuyer Ioan Balş († 1839), descendant d’une famille noble de Bessarabie et qui s’est employé à organiser une bibliothèque moderne dans la capitale moldave. L’article est fondé sur l’édition de plusieurs lettres de Barbié du Bocage, qui a un temps joué le rôle d’intermédiaire pour le boyard.
Elles montrent que celui-ci étaient attentif à se procurer les nouveautés publiées en France et qui pouvaient intéresser la géographie de l’Europe du Sud-Est: il s’agit tout particulièrement d’ouvrages sur les antiquités grecques, sur la cartographie historique, sur les voyages, dont le Voyage pittoresque de la Grèce de Choiseul-Gouffier.
Les lettres informent de manière très pertinente sur les conditions matérielles des achats (avec les problèmes de paiements et d’expéditions à travers l’Europe); sur le rôle de personnes privées, comme Barbié du Bocage, dans les échanges de librairie au début du XIXe siècle; sur l’engagement d’un représentant d’une grande famille moldave au service de la modernisation du pays, et sur le rôle dévolu au livre et à l’éducation dans ce processus.
Enfin, les lettres nous apportent un éclairage inédit sur un certain nombre de figures que nous avons vu apparaître dans le cadre des relations entre la France et les «principautés» à la fin de l’Ancien Régime et au début du XIXe siècle: non seulement Barbié du Bocage lui-même, mais aussi Fleury, secrétaire de Choiseul-Gouffier, les agents consulaires français (dont Reinhart à Jassy), sans oublier D’Ansse de Villoison. Voici la preuve qu’il existe, outre les sources encore à explorer aux Archives diplomatiques de Paris (au premier chef, la correspondance consulaire), des sources inédites particulièrement riches dans la géographie concernée par cette problématique.

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