Conférence d’István Monok sur
Les cours aristocratiques en Hongrie, XVIe- XVIIIe siècle
La conférence se tiendra le mardi 18 mars à 17h, en grande salle de cours de l’École nationale des chartes, au 19, rue de la Sorbonne, Paris Ve (1er étage).
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István Monok, professeur et directeur général de la Bibliothèque et des Archives de l'Académie hongroise des sciences. Il est un collaborateur régulier de Histoire et civilisation du livre. Revue internationale, et a notamment publié en français Les Bibliothèques et la lecture dans le Bassin des Carpathes (1526-1750), Paris, Honoré Champion, 2011.
Le château de Sárospatak, centre de la cour des Rákóczi (cliché F. Barbier) |
La cour royale de Mathias Corvin (†1490) et celle des rois jagellons jouent jusqu’au XVe siècle, dans la vie intellectuelle du royaume de Hongrie, un rôle comparable à celui des cours royales en Europe de l’Ouest. Mais l’occupation de la capitale par les Turcs (1541) et l’absence d’un souverain «national» transforment profondément le rôle des familles aristocratiques pour ce qui concerne l’organisation de la vie culturelle, et la vie de l’Église. Parallèlement, la Réforme protestante progresse au XVIe siècle en Hongrie et en Transylvanie. Cette dernière devient un duché pratiquement indépendant.
Les nouveaux acteurs autour desquels se développe dès lors la vie culturelle dans le pays sont les grands aristocrates, et les cours qu’ils réunissent à leur entour: les Bánffy, Batthyány, Nádasdy, Perényi, Rákóczi, Esterházy, et un certain nombre d’autres. En Transylvanie, le rôle de la cour princière reste dominant, grâce à sa richesse relative par rapport aux cours seigneuriales.
L’aristocratie de Hongrie et de Transylvanie se convertit très majoritairement à la Réforme au XVIe siècle. En revanche, les progrès de la Contre-Réforme et la politique des Habsbourg entraînent un vaste mouvement de reconversion, en Hongrie, au XVIIe siècle. À la fin du siècle, ces territoires sont pleinement réintégrés dans les territoires des Habsbourg: dès lors, la question de la modernité se déploie de plus en plus nettement, à laquelle se joint la nouvelle problématique de l’identité collective, puis nationale.
(Communiqué par l'Ecole des chartes)
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