Bibliothèques, Strasbourg, origines-XXIe siècle,
sous la direction de Frédéric Barbier,
Paris, Éditions des Cendres; Strasbourg, Bibliothèque nationale et universitaire, 2015,
444, p., ill.
ISBN: 978-2-85923-060-9 et
978-2-86742-234-8
Peu de villes ont une image davantage liée à l’histoire du livre et des bibliothèques en Occident que celle de Strasbourg.
Cette ancienne ville libre et impériale est celle-là même qui accueillit Gutenberg à ses débuts, pour la mise au point de la typographie en caractères mobiles. Au-delà d’un Moyen Âge particulièrement brillant, les bibliothèques de Strasbourg sont liées au double phénomène de l’humanisme et de la Réforme. Les enseignants de la Haute École de Jean Sturm, puis de l’Université, constituent le premier vivier d’auteurs et d’intermédiaires susceptibles d’alimenter la demande en imprimés.
À la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, l’histoire de Strasbourg est marquée par le passage à une logique géopolitique toute différente, celle du royaume de France. Après des temps plus difficiles, Strasbourg et ses bibliothèques bénéficient d’apports culturels renouvelés, venus d’Allemagne et des pays du Nord et de l’Est, de la Scandinavie à l’Europe centrale et orientale. L’histoire des bibliothèques de la ville se déploie dès lors toujours davantage sous l’égide de l’équilibre, des transferts culturels et des identités.
La destruction des bibliothèques du Temple Neuf, en 1870, est suivie par la reconstitution d’une bibliothèque modèle particulièrement riche de tout ce qui relève de la « littérature » en général et de la bibliographie allemande en particulier.
Aujourd’hui, alors que la configuration européenne se déploie dans une cadre profondément renouvelé, le rôle, notamment, de la «nouvelle» Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg reste celui de donner à comprendre la construction d’un avenir dans lequel l’apport intellectuel de chacun contribue à façonner une identité culturelle commune.
Et toujours, chez le même éditeur: De l'argile au nuage. Archéologie des catalogues.
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